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Les rosières

Affiche annonçant le couronnement d'une rosière, 24 mai 1891, Archives de Rennes, 4 L 375.

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Document #61 - janvier 2025

Affiche annonçant le couronnement d'une rosière, 24 mai 1891, Archives de Rennes, 4 L 375.


Ce document, assorti d'autres documents du même dossier, est actuellement présenté dans la très belle exposition de l'Écomusée "Fleurs, au-delà des apparences".

Il évoque un évènement aujourd'hui méconnu : les élections de rosières, qui se déroulaient partout en France à l'échelle d'une ville ou d'un village. Ces élections étaient organisées par les municipalités mais généralement rendues possibles par le legs d'un habitant. Cet événement donnait lieu à une célébration publique, une déambulation dans la ville et au dépôt d'une gerbe de fleur sur la tombe du donateur. Le comité, composé d'hommes, attribuait à une jeune fille jugée méritante une somme d'argent, qui pouvait servir à aider sa famille ou constituer une dot pour son mariage.

Pour être élue rosière, la jeune fille devait répondre à des critères précis : être âgée de moins de 25 ans, être issue d'une famille très modeste, justifier d'une bonne moralité et d'un comportement irréprochable. Elle ou l'un de ses proches devait envoyer au maire une lettre justifiant son mérite. Une enquête de moralité était alors menée par le commissaire central, auprès du voisinage et des employeurs éventuels.

Le terme de rosière renvoie de façon assez explicite à celui de la rose, dont la jeune fille était traditionnellement couronnée. Le choix de ce terme pourrait évoquer les surnoms pour désigner la Vierge Marie dans les Écritures, Rose mystique ou Rose sans épine.

Ces fêtes existent encore parfois, comme à Montreuil-le-Gast, près de Rennes. Les critères mis en valeur pour l'élection tendent à évoluer et portent davantage aujourd'hui sur l'engagement citoyen et solidaire.


Texte tiré de l'exposition "Fleurs, au-delà des apparence" de Sarah HATZIRAPTIS et Sarah LEMERCIER, chargées du commissariat de l'exposition. Pour en savoir plus sur l'exposition, cliquez ici.

Dans le rétro

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