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Des prisonniers et des camps

Plan des camps de réfugiés de Rennes, [1939], 6 H 13

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Document #24 - novembre 2021

Plan des camps de réfugiés de Rennes, [1939], 6 H 13.

Dès l'entrée des soldats allemands dans la ville de Rennes, le 18 juin 1940, la question de la répartition et du logement des prisonniers de guerre se pose. L'occupant, en lien avec les autorités locales, réquisitionne des bâtiments de grande capacité, notamment les anciens camps de réfugiés construits au début de la guerre, dès la fin de l'année 1939, et réalisés par les architectes Ernest Rual, Pierre Derrouch et Charles Rallé, ou encore le Parc des sports, situé route de Lorient.

Les principaux camps de réfugiés sont alors construits dans la partie sud-ouest de Rennes. C'est une partie de la ville encore très peu urbanisée, car éloignée du centre-ville, mais aussi séparée par une frontière : la voie de chemin de fer. On y trouve notamment les camps de Cleunay, de la Guérinais, de Verdun, du Blosne et de la Marne.
Dès novembre 1940, les prisonniers métropolitains (environ 30 000) sont envoyés en Allemagne, tandis que les prisonniers coloniaux (environ 6 000) sont regroupés dans les camps de Rennes et aux alentours.
Ce choix s'explique par le refus de détenir les soldats coloniaux sur le sol allemand, du fait de l'idéologie raciste du système nazi, ainsi que par un fort besoin de main d'œuvre en Allemagne pour faire tourner les usines de guerre.  Les militaires coloniaux sont donc maintenus dans les camps français durant toute la durée de la guerre. Rennes devient alors un élément majeur du dispositif des camps de prisonniers de l'armée allemande établis en territoire occupé, les Frontstalag.

À partir de 1943, des soldats français participent à la surveillance des camps de prisonniers, les Allemands souhaitant envoyer un maximum de soldats vers le front de l'Est.

Après la guerre, ces camps, à l'origine provisoires, perdurent plus de deux décennies avec des fonctions différentes. Le camp de la Guérinais accueille notamment des travailleurs étrangers. Ce n'est qu'à partir des années 1970 que les camps du sud de la ville de Rennes sont détruits afin que de grandes opérations d'urbanisme soient menées.

Accédez à l'exposition "Rennes 1940 - 1944 : les soldats allemands derrière l'objectif".

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