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Contrôle du travail chez un maître gantier

Contrôle du travail le dimanche dans la boutique de Jacques Lebreton, maître gantier, 1680, FF 413.

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Document #49 - janvier 2024

Contrôle du travail le dimanche dans la boutique de Jacques Lebreton, maître gantier, 1680, FF 413.

Comme nombre de métiers, les maîtres blanconniers et gantiers sont organisés en confrérie (ou frairie), terme qui désigne au 15e siècle à la fois une association chargée d'animer la vie spirituelle et charitable, et une organisation professionnelle.

Elles sont dotées de statuts, qui les réglementent et auxquels leurs membres sont tenus de se conformer : le travail est ainsi interdit le dimanche et certains jours de fêtes. Le prévôt de la confrérie s'engage lors de sa prestation de serment à faire respecter ces statuts. Il est aidé en cela par un "visiteur" (ou revisiteur), chargé du contrôle des métiers par le biais de visites régulières, comme ici auprès du maître gantier Jacques Lebreton.


Dans ce texte, datant d'août 1680, la visite de contrôle est effectuée par un sergent royal au présidial, Gilles Padiolleau, à la demande du prévôt Jean Le Cocq et du revisiteur François Coupel et suite à une dénonciation. Le maître gantier Jacques Lebreton, pris en faute car travaillant le dimanche, est assigné par le sergent royal Gilles Padiolleau à comparaître devant le lieutenant du siège présidial. Il conteste alors cette assignation, et attaque en justice le sergent royal Gilles Padiolleau.


Les métiers du cuir sont nombreux et souvent méconnus. Les blanconniers, également appelés mégissiers, en font partie. Ils blanchissent (d'où leur nom) et adoucissent les peaux avec de l'alun, pour obtenir un cuir souple ensuite utilisé par les gantiers et les cordonniers. Le travail du cuir nécessitant beaucoup d'eau, ces artisans s'installent à proximité des rivières, notamment place Saint-Germain à Rennes. Le maître gantier Jacques Lebreton demeure d'ailleurs non loin, rue Saint-François (partie basse de l'actuelle rue Hoche, près du parlement de Bretagne).

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