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La libération et l'après-guerre

Quartier n° 6, Jeanne-d'Arc, Longs Champs, Beaulieu

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Au nord-est de Rennes, le quartier n° 6 se compose de 3 zones distinctes : Jeanne-d'Arc, Longs Champs et Beaulieu.

 

  • Au commencement, une vaste campagne

Très éloigné du centre-ville, cet espace demeure, jusqu'au 19e siècle, une vaste étendue rurale qui s'étire au-delà du boulevard de Paris entre le faubourg de Fougères et la Vilaine. Il est composé de nombreuses fermes et manoirs qui ont donné leurs noms à des rues, équipements ou zones du quartier actuel : Le Grand Cordel, la Grenouillais, les Gallets ou encore les Longs champs.

Jusqu'au début du 20e siècle, seuls la ferme du Grand lierre au nord, l'octroi de Paris aux portes de l'asile d'aliénés et la baignade du Gué de Baud au sud matérialisent, sur les plans de la ville, la limite ouest de cette vaste campagne qui s'étend en fait jusqu'à Cesson-Sévigné.

Il faut attendre le percement du boulevard de l'Est (actuel boulevard de Metz) et du boulevard de Saint-Méen (actuel boulevard de Strasbourg) vers 1880, pour que commencent à apparaitre quelques constructions pavillonnaires dans le secteur de Bellevue au niveau du boulevard de Metz et des rues Danton, Lavoisier et Beaumarchais. Les personnels des imprimeries Oberthür ou de l'asile départemental de Saint-Méen cherchent alors à se loger à proximité de leur travail.

 

  • D'une guerre à l'autre, le développement du secteur Jeanne d'Arc

À partir de 1914, l'édification de l'église Sainte-Jeanne d'Arc stimule le développement d'un quartier qui n'aura dès lors de cesse de s'étendre du sud au nord, par la construction de nouveaux lotissements entre les boulevards de Metz et de Vitré.

En parallèle, le quartier s'anime. Une première école privée pour fille est fondée dans les années 1920. Le patronage Jeanne d'Arc inaugure ses locaux en 1932. Il accueille un temps une salle de théâtre, reconvertit plus tard en cinéma. Les commerces s'installent aux extrémités nord et sud d'un quartier qui voit par ailleurs défiler de nombreux tramways. Aux beaux jours, une baladeuse s'accroche à la ligne Rennes-Cesson pour permettre au plus grand nombre de profiter des plaisirs des bords de Vilaine. En 1938 enfin, l'emblématique parc de Maurepas ouvre ses portes comme pour entériner le dynamisme de Jeanne d'Arc.

La Seconde Guerre mondiale vient stopper ce bel élan. Sur la route de Paris, le quartier voit défiler successivement les troupes alliées, l'armée d'occupation puis les libérateurs américains. À la fin du conflit, des logements d'urgence pour sinistrés sont érigés rue Lafontaine et boulevard Charles Péguy.

 

  • les Trente Glorieuses et la conquête de l'est !

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le quartier présente un visage contrasté : le boulevard de Vitré marque la délimitation entre l'emprise urbaine à l'ouest et la campagne à l'est. Sous l'effet de la croissance économique et démographique des années 1950 - 1960, la municipalité commence par densifier l'existant en construisant dans le secteur Jeanne-d'Arc, des pavillons et des immeubles, mais aussi en aménageant des axes routiers qui le désenclavent. De nouveaux équipements apparaissent : des commerces ou encore le groupe scolaire Marcel-Pagnol. Des terrains sont ensuite acquis pour favoriser l'extension du quartier au-delà du boulevard de Vitré. 

Équipements socio-culturels (la Maison des jeunes et de la culture du Grand-Cordel) et d'éducation (collège des Gayeulles, Lycée Joliot-Curie et de Chateaubriand, campus de Beaulieu) sont au cœur de ce développement vers l'est. La rue Mirabeau, point de départ de cette urbanisation, devient alors l'axe central reliant ces différents sous-quartiers.

À la fin des années 1970, toujours plus à l'est, la municipalité lorgne sur l'une des dernières zones non-urbanisées de la ville de Rennes : le secteur des Longs-Champs.

 

  • Des Longs-Champs à la création de Rennes Atalante

Autour de deux plans d'eau aménagés, 1 100 logements sortent de terre dans la Z.A.C. des Longs-Champs. Ils sont bientôt suivis par de nombreux services, loisirs de proximité et équipements. L'association "Vivre aux Longs Champs" crée en 1984, participe à façonner l'identité de ce nouveau quartier en favorisant les rencontres et animations dans un esprit "village".

Le développement se veut aussi économique. En janvier 1983, le Premier Ministre Pierre Mauroy annonce la création d'une ZIRST à Rennes (Zone d'innovation et de recherche scientifique et technique). Rebaptisée "Rennes-Atalante", elle s'implante à proximité de l'université, du Centre d'études des Télécoms et de Supélec. L'association Rennes Atalante est alors chargée d'animer et de promouvoir ce pôle qui se veut en pointe dans le domaine des technologies (recherche, biotechnologie, informatique, communications…) et dans la fabrication de produits à haute valeur ajoutée.

En 2022, l'inauguration de la ligne B du métro met définitivement fin à l'enclavement du quartier n°6, le positionnant désormais à quelques minutes du centre-ville.


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La libération en image

L'armée américaine arrive place de la Mairie, 350 Fi 49 (image non libre de droits) (jpg - 281 Ko)
La ville de Rennes à la libération, 350 Fi 49 (image non libre de droits) (jpg - 613 Ko)
Les drapeaux alliés, accrochés au fronton de l'Hôtel de Ville, 350 Fi 49 (image non libre de droits) (jpg - 7095 Ko)
La rue de Nemours sous les décombres, 350 Fi 49 (image non libre de droits) (jpg - 7711 Ko)
La ville de Rennes sous les décombres, 350 Fi 49 (image non libre de droits) (jpg - 221 Ko)
Jeep descendant la rue d'Antrain, 350 Fi 49 (image non libre de droits) (jpg - 455 Ko)
Soldats américains paradant place de la Mairie, 350 Fi 49 (image non libre de droits) (jpg - 548 Ko)
Danse improvisée entre des Rennais et des soldats américains, 350 Fi 49 (image non libre de droits) (jpg - 5954 Ko)

A l'arrivée des troupes américaines, les Rennais descendent dans la rue. Une grande fête populaire et spontanée s'improvise au milieu des décombres. Les documents d'archives permettent de revivre cette journée marquante de l'histoire de la ville de Rennes.

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