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État des lieux

I. L'affaire Dreyfus : état des lieux

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  • "Rennes, ville assoupie" ?

À la fin du 19e siècle, la ville de Rennes compte environ 70 000 habitants contre 30 000 au siècle précédent. Elle n'est pas encore la ville moderne que l'on pourrait imaginer : elle compte près de 300 exploitations agricoles et très peu d'industries. Elle reste une ville très conservatrice, aux traditions catholiques et militaires très fortes.

  • Tendances politiques

Sous la Troisième République, la municipalité rennaise, menée par le maire Edgard Le Bastard, adhère aux idées boulangistes, soutenue par le député René Le Hérissé. Après l'échec des élections législatives de 1889, l'opinion rennaise, catholique et antisémite, est majoritairement anti-dreyfusarde.

  • Opinion publique et "intellectuels"

Afin de faire basculer cette tendance générale, de nombreux "intellectuels", notamment des professeurs d'université, vont tenter de sensibiliser l'opinion publique par des stratégies d'acculturation, notamment auprès des étudiants et des ouvriers. Deux camps s'organisent et s'affrontent : le camp sémite, avec la création de la Ligue des Droits de l'Homme et le camp antisémite, avec la création de la Ligue de la Patrie française. Les termes "dreyfusards" et "antidreyfusards" apparaissent et reflètent cette forte opposition du paysage politique.

  • Quand la municipalité s'infiltre...

Afin de rester informée, la municipalité envoie des commissaires de police en civil assister aux réunions publiques des deux camps. Dans leurs rapports, ils témoignent des efforts mis en place par les deux camps pour convaincre la population rennaise et du climat de tension qui règne à cette période.


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