Nous utilisons des cookies afin de réaliser des statistiques d’utilisation de notre site.
L'utilisation d'un bloqueur de publicité peut nuire à l'accès aux documents numérisés. Veillez à le désactiver pour être sûr d'accéder à l'intégralité des contenus. Pour en savoir plus et paramétrer les bloqueurs de publicité
OK“Appelées aux urnes pour la première fois, les femmes ont largement contribué au succès de la liste républicaine, affirmant leur attachement clairvoyant aux institutions démocratiques et laïques”. Voici comment la liste Antifasciste de la Démocratie et de la Résistance, victorieuse aux élections municipales de Rennes en 1945, parle de ses électrices. Il s'agit alors du premier scrutin pour lequel les femmes peuvent voter !
La participation des femmes y est massive, presque comparable à celle des hommes. De nombreux clichés, publiés dans la presse, rendent cette participation concrète aux yeux de tous, tout en l'immortalisant.
Depuis la fin du 18e siècle, les femmes expriment leur volonté de participer à la vie citoyenne. C’est donc de haute lutte qu’elles obtiennent le droit de voter mais aussi d’être élue ! À Rennes, la première femme au sein du conseil municipal se nomme Madame Laurent, présidente de l'œuvre Grancher, chargée des œuvres privées d'assistance et de bienfaisance nationale. Les conseillères municipales de l'époque devaient selon les ordres du préfet, se préoccuper essentiellement des questions sociales et familiales.
A l'approche de la Libération, le droit de vote des femmes n'est pas une priorité. Néanmoins, les choses s'accélèrent le 18 mars 1945, avec la déclaration du général de Gaulle devant l'Assemblée consultative provisoire : "le régime nouveau doit comporter une représentation élue par tous les hommes et toutes les femmes de chez nous." Le 25 mars, l'amendement Fernand Grenier instaurant le vote des femmes est adopté à 51 voix contre 16. Moins d'un mois plus tard, le 21 avril, l'article 17 de l'ordonnance du Comité français de la Libération nationale portant sur l’organisation des pouvoirs publics en France après la Libération précise que "les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes", disposition confirmée le 5 octobre par le Gouvernement provisoire de la République française.
En 1946, une nouvelle étape est franchie : le principe d’égalité des droits entre les hommes et les femmes est officialisé dans le préambule de la Constitution de la IVe République.